ContexteLa gestion des sédiments de dragage est confrontée à la législation en vigueur pour la protection de l’environnement, à la raréfaction des sites de dépôts à terre et à l’obligation de suivis de contrôle pour les sites de clapage en mer. La recherche de solutions alternatives aux rejets en mer s’impose dès lors que les sédiments sont contaminés. La mise en dépôts à terre ne constitue qu’une solution intermédiaire temporaire car les disponibilités en espace sont très limitées. La solution ultime de mise en stockage dans des centres de déchets est coûteuse et inappropriée aux volumes de sédiments dragués pouvant être contaminés. Tenter de valoriser les sédiments est un enjeu industriel majeur. Valoriser des sédiments de dragage en y associant des liants ou coproduits industriels, c’est donner une tout autre dimension à cet enjeu en intégrant pleinement les aspects environnemental et économique. La valorisation passe par la recherche de techniques de traitement de stabilisation / solidification adéquates et d’applications potentielles dans le domaine routier et de la construction. Il s’agit de traiter des mélanges sédiments-sables-liants-additifs à dosage économique et faible émission de CO2. Les valorisations envisagées sont donc fonction des performances mécaniques, environnementales et économiques du produit obtenu. Les enjeux techniques, scientifique et socio-économique sont importants. En effet, l’évolution de la législation et la prise de conscience collective des nuisances occasionnées par les méthodes actuelles de dragage et la rareté des sites d’accueil imposent la nécessité de recherches sur la valorisation des sédiments. Les traitements de stabilisation/solidification à base de liants hydrauliques apparaissent les plus adaptés du point de vue technique comme du point de vue économique. Cependant, des ajouts sont nécessaires selon la destination du « produit obtenu », pour garantir des performances suffisantes requises pour l’application définitive. Il apparaît alors opportun du point de vue environnemental et économique d’y incorporer des coproduits industriels. Valoriser des sédiments, oui, mais y adjoindre des « déchets ou produits non valorisés », c’est tout l’attrait et le concept de ces mélanges composites pour un développement durable. |
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